Cet article est issu de mon travail de projet réalisé dans le cadre de l’obtention du diplôme d’enseignante de yoga de l’association professionnelle Yoga Suisse. Ce travail explore la question suivante : « De quelle manière le yoga, à travers ses différents systèmes, anciens et modernes, se propose-t-il comme un moyen d’union au divin ? ». La version complète est disponible ici.
Idée 1 : La vie n’est pas définie par la durée de notre existence. Nous connaissons de nombreuses naissances et de nombreuses morts au cours de notre temps. Ce qui nous amène à la paix est notre capacité à danser avec ces cycles, et à honorer chacun d’entre eux comme une grande porte vers l’éveil.
Idée 2 : La plus grand libération dont Dieu nous ait fait cadeau est le pouvoir de renaître à chaque instant. Nous pouvons choisir de recommencer autant de fois qu’il le faut : recommencer à aimer, recommencer à se battre, recommencer à vivre. Il y a toujours un pardon et une rédemption pour celui qui en a besoin.
Idée 3 : À chaque moment, trois choix nous sont toujours disponibles : retourner à l’amour, faire de notre mieux ou s’abandonner au courant de la vie.
Confrontée à un défi, je pense souvent au guerrier Arjuna et à sa foi incommensurable envers Krishna qui lui a permis de défier le doute et d’avoir le courage de faire face à sa destinée. Lorsque nous avons de la peine à nous faire confiance, croire qu’il existe un plan cosmique qui nous dépasse, bien au-delà de notre existence, peut nous aider. Parfois, il suffit juste de répondre présent, et de laisser l’univers s’occuper du reste.
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Je ne peux casser le cycle
De création et de destruction
D’expansion et de contraction
D’ouverture et de dissimulation
Je ne peux nager à contre-courant
Je ne veux plus retenir l’écoulement
Résister le déploiement
Je te fais confiance
Je me perds dans ta guidance
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Ce qui compte c’est le retour à l’amour
Ton moment de révérence
—d’humilité et de courage
Pour à nouveau te remettre et fondre
Dans le doux nectar de la lune
Tu es toujours la bienvenue
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Je suis re-née
De la rivière
Les yeux qui gouttent
La peau qui goutte Nettoyée
Purifiée
Unie
À la Source
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Je vagabonde mais ne suis jamais perdue
Soit à la maison
Soit en train d’y revenir
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La création m’appelle
Et j’accours à son tour
Quand le soleil plonge dans l’horizon
Englouti par les dernières montagnes
Le chant de l’oiseau sur la branche
Annonce la grande bataille
La plume bleue danse au sol
Et les premiers tambours battent
Entre deux nuages
L’armée fend la plaine
Que la guerre commence !
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Il bouillonne en moi
Surgit des bourgeons
Guette le solstice
L’élan de la vie
22
Errer et revenir
La danse cosmique
Entretenue au cœur de Soi
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Je me jette au combat
Sans peur ni hâte
Sans haine ni rate
Je me dévoue à Toi
Mourir à chaque instant
Renaître à chaque instant
24
Il n’y avait ni début, ni fin
Seulement un perpétuel retour
J’ai croisé maintes fois les mêmes leçons
Cachées sous leurs voiles bleutés
À la place des yeux, deux spirales
M’exhortant à la conscience
Assise à leur pied
J’ai pris le temps d’apprendre
Image : Auteur inconnu. (1824). Bhagavad Gita. [Manuscrit illustré]. British Library, Londres.