Cet article est issu de mon travail de projet réalisé dans le cadre de l’obtention du diplôme d’enseignante de yoga de l’association professionnelle Yoga Suisse. Ce travail explore la question suivante : « De quelle manière le yoga, à travers ses différents systèmes, anciens et modernes, se propose-t-il comme un moyen d’union au divin ? ». La version complète est disponible ici.
Nous y sommes. Au sommet d’une montagne, au fond d’une grotte, parfois sans le voir, parfois sans y croire, parfois à reculons. Il y a quelque temps, cette simple révélation a résonné dans mon cœur : c’est le yoga. Ici et maintenant, au-delà de toutes modalités et de toutes circonstances, nous éprouvons le yoga. Le yoga est contemplation, mouvement, exploration, création, apprentissage et partage. C’est le chemin et la destination, tout à la fois.
Si le yoga nous enseigne une chose, encore et encore, c’est d’embrasser notre lien à la vie, telle qu’elle est. Il nous rappelle de vivre pleinement, car tout se passe à chaque instant. Alors, notre raison d’être réside elle aussi dans notre présence. Et au-delà de cet espace, se déploie un ciel infini, où nous pourrons nous reposer, en sachant que tout est douceur, tout est abondance de douceur.
42
Je peux voir l’eau !
Claire et fraîche
J’ai hâte d’y entrer mais je ne me presse pas
Sachant qu’elle m’est promise
Et que mon corps y repose déjà éternellement
Divinement brassé
Et quand la première parcelle de ma peau
La pénètre à nouveau
Tout s’unit
Mon vaisseau devient son support
Et l’océan se révèle
Bien plus grand que je ne pouvais l’imaginer
43
Au-delà des nuages
Un royaume insulaire
Surmonté d’un volcan
Embrassé par la forêt
Fertile et abondante
Humide et grouillante
Du sein du volcan
Coule une rivière
D’or et de miel
Le nectar de la lune
En irruption permanente
Tout est calme
Tout est douceur
Le paradis du maintenant
44
Perdue dans les limbes
Faites de paroles et de vents
J’ai dit
C’est terminé
Le bruit des vagues
Me rappelle
Il est bien trop doux
Pour être ignoré
Le champ des oiseaux
Acclame mon retour sur la plage ambrée C’est ici
C’est maintenant
Je suis rentrée
45
Je me prélasse
Dans les milles manifestations
Sur la plage orangée
Au creux d’un saule
Dans la cascade
Sachant que je ne suis qu’une invitée
Qu’une témoin
De la plus belle des créations
Rendre grâce tous les jours
Image : Hubert Robert. (1780). Le Bassin de baignade [Peinture]. Metropolitan Museum of Art, New York.